A chaque prise de parole, il rajoute un niveau sur l’échelle de l’escalade guerrière comme s’il voulait absolument « sa » guerre pour rester dans l’Histoire au mépris de la plus élémentaire réserve diplomatique.
Un risque de guerre mondiale
Dire à l’envie que l’Ukraine ne peut pas perdre la guerre car sinon la vie des Français (qui en paient déjà le prix avec la hausse des dépenses d’énergie) en serait changée est d’une stupidité avérée qui pose question sur la clarté de son jugement. Les seules issues de ce conflit sont au nombre de deux : soit la Russie gagne la guerre, soit il y a négociation diplomatique. En nombre de combattants, d’armes, de munitions, la Russie est largement supérieure. Mais les propos parfois inconsidérés et dangereux du président français commencent à avoir des répercussions internationales. Les Chinois ont déjà annoncé que si l’OTAN et les Américains attaquaient la Russie, ils seraient aux côtés de leurs alliés. A cause de Macron qui a exhorté les chefs d’Etat européens « à ne pas être lâches » (mais quelle légitimité a-t-il pour donner des leçons aux autres ?), une guerre mondiale est envisageable… A ce jeu, serait-il donc complétement fou ?
Macron joue l’escalade…
La question se pose… Si ce n’est que de la rhétorique pour lui avec sa métaphore sur la station debout ou assise, il est incompréhensible qu’il ne comprenne pas les dangers de ses prises de position. Est-ce un cabinet de conseil qui l’a persuadé d’adopter cette posture pour faire oublier les problèmes internes au pays avec la crise agricole (dont plus personne ne parle…) ? Est-ce la nécessité de dramatiser la situation pour faire pression sur les électeurs en vue des Européennes ? Est-ce les sondages catastrophiques pour Valérie Hayet, candidate inconnue de Renaissance ? Sans doute, un peu de tout cela. Il martèle « qu’il ne veut pas d’escalade » mais il fait tout pour que l’escalade se réalise. C’est le « en même temps » d’un président aux abois qui a perdu tout contact avec la réalité et avec les Français, voire le monde entier…
Pascal Gaymard