Il faut dire que la veille, il avait enregistré un renfort de poids en la personne de Gilbert Collard, l’un des vraiment proches de Marine Le Pen…
Gilbert Collard : « Merci d’avoir rendu le politiquement correct, incorrect »
Et ce dernier a prouvé ses talents d’orateur lors de cette réunion où il devait chauffer la salle pour son nouveau leader, Éric Zemmour. Lui aussi devient « une génération Z ». Et l’avocat, député européen d’appuyer là où ça fait mal : « Merci, Éric, d’avoir rendu le politiquement correct, incorrect, merci d’avoir renversé le guéridon de la bien-pensance ». Sous-entendu, ce n’est pas Marine Le Pen qui l’a fait… Il en a appelé au rejet de « l’illustre emmerdeur » Emmanuel Macron. Avant lui, Guillaume Peltier, ex-N°2 des LR, et qui a apporté des maires au candidat Éric Zemmour selon les dires de l’intéressé, a lancé « un appel à tous Les Républicains ». Philippe de Villiers avec la verve qu’on lui connait a parlé d’un « soulèvement, d’un événement, d’un avènement ». La cible est bien visée : les militants LR et RN « qui ne peuvent que rallier le candidat de l’Union des Droites ». Le public, lui, a scandé : « On est chez nous » comme l’ex-député de Nice, Jérôme Rivière, passé au RN dont il a été l’ex-président du groupe parlementaire européen.
L’Union des Droites au centre de ses propos
Et Éric Zemmour, nous direz-vous ? Egal à lui-même. Les bras levés en V, il a exhorté la France à se relever. Au passage, il a salué la présence de l’ancien maire RPR puis UMP de Nice, Jacques Peyrat, et celle de Patrick Jardin, père niçois d’une fille tuée au Bataclan par l’attentat islamiste. Pour le candidat à la Présidentielle, le combat des idées est son cheval de bataille, l’union des Droites au centre de son propos. « Si tous les électeurs de Droite se réunissaient, la Droite gagnerait toutes les élections ». Le message est clair.
« Un taux zero d’immigration »
Il a ensuite décliné tous ses thèmes de campagne comme : la lutte contre la fraude sociale, les juges complaisants vis-à-vis de la délinquance, le nivèlement par le bas de l’éducation et l’immigration bien sûr, dont il veut un taux « zéro ». Éric Zemmour a sorti quelques formules qui font mouche à chaque fois auprès de son public : « Je ne veux pas de kebab dans nos villages », « Que tous les milieux de cordée ne soient plus les premiers de corvée », « L’argent public, ça n’existe pas, c’est l’argent qu’on vous prend », « La racaille ne doit plus terroriser l’honnête homme » … Voilà son opération « Reconquête » avec le retour des peines planchers, la déchéance de nationalité des criminels binationaux, le délit pénal d’occupation sans droit ni titre, la majorité pénale à 16 ans, l’expulsion des délinquants étrangers… Et lui, l’assure, « Je le ferai ».
Pascal Gaymard