Au préalable, Eric Ciotti aurait voulu tenir son meeting au Palais des Expositions de Nice mais la Ville lui a répondu qu’il était occupé… Du coup le président des LR a mandaté un huissier pour constater que le site était bien… inoccupé.
Des invités de marque…
Prélude d’une campagne municipale aux couteaux à venir ? C’est un secret de polichinelle que le match entre Eric Ciotti et Christian Estrosi a déjà commencé. Alors, certes, sur le pré de Levens, les militants devaient être plus de 4000 et à La Palestre, près de 3500… Mais la pluie et des conditions météo annoncées comme drastiques ont dû décourager certains de faire le déplacement un dimanche matin. Mais un peu à l’image d’un ancien président venu dédicacer son livre, Le Temps des Combats, dans le département du Var voisin qui avait dit qu’il viendrait quelque soit les conditions atmosphériques, Eric Ciotti en a fait de même accompagné d’un parterre d’élus des plus prestigieux de son mouvement. Au premier rang, la députée, Michèle Tabarot, qui est chez elle au Cannet, mais aussi Laurent Wauquiez, le favori d’Éric Ciotti pour l’élection présidentielle de 2027. Puis Rachida Dati, Nadine Morano, François-Xavier Bellamy, le maire LR de la commune, L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun dont le domicile avait été attaqué à la voiture bélier lors des dernières émeutes à propos de Nahel. Ce que n’avait pas manqué de dénoncer toute la classe politique, le président de l’Association des Maires de France, David Lisnard, le premier…
Les Lacs du Connemara pour l’ouverture
L’arrivée s’est faite sur les notes de la chanson mythique de Michel Sardou, es Lacs du Connemara. L’idée est venue du député 06, Eric Pauget, suite aux attaques indignes d’une pseudo-chanteuse, Juliette Armanet, traitant cette chanson de Sardou de « sectaire et de droite ». En effet, le 12 août dernier, Juliette Armanet, interrogée par le média belge Tipik sur la chanson qui pourrait lui faire quitter une soirée, l’interprète du « Dernier jour du disco » avait répondu immédiatement : « Trois fois les Lacs du Connemara » avant d’ajouter : « c’est vraiment une chanson qui me dégoûte profondément ». Qu’à cela ne tienne, Eric Ciotti a donc fait son entrée à La Palestre sur les Lacs du Connemara, repris en canon par une foule bon enfant. Alors le meeting lui-même ? Des propos introductifs de Michèle Tabarot puis le discours du « chef » qui a repris ses thèmes éternels. Tout d’abord, « la dette et les déficits qui rongent les finances publiques ». Mais aussi « la débâcle des hôpitaux, des écoles, des services publics…, le déclin de l’influence de la France en Afrique (Mali, Niger et maintenant le Gabon…) comme ailleurs…, l’influence ravageuse de l’immigration…, le recul de la laïcité partout…, la violence qui gangrène notre jeunesse et nos territoires… ».
Un référendum sur l’immigration
Le constat fait, il faut apporter des solutions et Eric Ciotti veut « rallumer la flamme de l’espérance ». Et dès lors, tout y est passé : « Repensons notre modèle social autour du travail et non de l’oisiveté… Finissons-en avec une bureaucratie asphyxiante… Arrêtons les autodafés sur la nourriture, le barbecue, la voiture… ». Et de stigmatiser « les ayatollah Vert et Rouge de Rousseau à Mélenchon… Chez nous, Médine ne sera jamais le bienvenu, ni lui, ni ses alliés, ni ses complices ». Eric Ciotti veut « une justice qui fera trembler ceux qui cassent, agressent, veulent faire tomber la République. Ceux-là, ils doivent payer ! La responsabilité parentale doit être engagée. Quand des gamins de 10-12 ans balancent des cocktails molotov sur nos policiers ou dans les écoles en pleine nuit, où sont leurs parents ? ». L’immigration a été bien sûr au centre de ses propos : « Il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, il faut rétablir le délit de séjour illégal, il faut expulser systématiquement les délinquants étrangers… ». Et pour asseoir ses idées, il en appelle à un référendum populaire sur la question de l’immigration. Nul doute que sa rencontre avec le président de la République, Emmanuel Macron, sera des plus tendue voire explosive… Mais que doit-on en attendre ?
Pascal Gaymard