Que faut-il penser de l’attentat terroriste de la préfecture de Paris, le 3 octobre dernier ? Un fonctionnaire de police accrédité de niveau 2 (sur une échelle de 3) a poignardé et tué avec deux couteaux en fer qu’il avait fait entrer sur place, trois policiers et un agent administratif… On parle bien d’un policier qui avait accès à tous les fichiers des agents de renseignements œuvrant sur le territoire français, y compris dans les quartiers dits difficiles très islamisés et potentiellement radicalisés. Dans ces conditions, une seule question se pose : les renseignements qu’il avait mis sur des clés USB, ont-ils été transmis à ses amis islamistes radicalisés dans les quartiers ? Et si oui, quid des dits agents aujourd’hui ? En bref, combien de victimes collatérales ce terroriste a-t-il fait ? encore une fois, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est précipité trop vite parlant d’un individu qui « n’avait jamais présenté de difficultés comportementales, ni le moindre signe d’alerte »… Aujourd’hui, c’est bien un terroriste islamisé qui avait déclaré en 2015 lors de l’attentat à Charlie Hebdo : « C’est bien fait pour eux ». Il avait alors fait l’objet d’un signalement oral mais pas écrit, ses collègues ayant trop peur de se voir traiter « d’islamophobes »… Toujours le même Castaner affirme qu’il faut qu’il y ait un signalement systématique de tout propos radicalisé… On croit rêver ! Donc, cela n’était pas le cas après les attentats du Bataclan, du Stade de France, de la Promenade des Anglais de Nice ? Valérie Pécresse évoque un changement de la loi pour pouvoir licencier des fonctionnaires qui seraient radicalisés. Et l’on apprend que certains qui ont subi logiquement cette sanction, ce sont vus réintégrer aux Prud’Hommes… Combien faudra-t-il encore de morts pour que les pouvoirs publics arrêtent avec les mots et les déclarations pour enfin passer aux actes ? Le terrorisme islamiste a déclaré la guerre à la France. Quand allons-nous comprendre que c’est une réalité qui s’organise depuis des années dans les quartiers dits difficiles où la police ne peut plus entrer… Comme le dit Eric Zemmour, « la France est en danger » mais c’est lui que l’on condamne plus durement dans certains médias que les auteurs des attentats terroristes. Et enfin, que penser d’un certain Hadama Traoré d’Aulnay-sous-Bois qui a voulu appeler à manifester à Gonesse pour le terroriste de la préfecture de Paris, arguant « qu’il n’était pas un terroriste animé par des revendications religieuses. A celui qui affirme ça, je lui traite sa mère et je lui crache à la gueule »… Ce fils d’immigré malien n’a pas de mots assez fraternels pour remercier qui a accueilli lui et sa famille…
Raymond Aquila