Ce qu’il y a de bien dans la sottise présidentielle, c’est qu’elle est insondable, renouvelable et toujours prévisible. Ce samedi 21 décembre 2019, Emmanuel Macron a réitéré ses déclarations de février 2017 à Alger sur la colonisation. On se souvient qu’il avait déclaré que « la colonisation (faisait) partie de l’histoire française » et qu’il s’agissait « d’un crime contre l’humanité ». Là encore, à Abidjan où il est venu passer les fêtes avec les militaires français en Côte d’Ivoire, le président français a assuré « que le colonialisme a été une faute de la République ». Une telle méconnaissance de l’histoire révèle une volonté délibérée de nuire à son propre pays en espérant grappiller, tout comme lors de la présidentielle, quelques voix aux Français d’origine étrangère… Il passe sous silence tout ce que la colonisation a pu apporter de bien dans les différents pays d’Afrique et d’ailleurs en termes d’éducation, de santé, d’administration… La décolonisation a été source de nombreuses dictatures qui ont semé guerres et appauvrissement généralisé de leurs peuples. Mais Emmanuel Macron, manichéen, préfère accabler son propre pays à des fins électorales. Son quinquennat aura été marqué par un désir systématique d’opposer les uns contre les autres. Jamais la société française n’est apparue si divisée, si morcelée, si antagoniste. En clivant la société, il sera un jour responsable et comptable d’affrontements à venir au nom de cette « colonisation » dont il ne sait rien mais qu’il juge avec tant de sévérité…
Raymond Aquila