Amazon, Netflix, Disney + ne remplaceront jamais le Cinéma. En ces temps sinistres de coronavirus, tout le monde parle de solidarité, de fraternité, d’entraide.
Après le coronavirus, le virus Disney…
Mais que se passe-t-il dans le monde du 7ème Art ? Est-ce un cas unique ? Est-ce le règne de l’argent-roi quitte à insulter l’avenir ? Il semble bien que oui. Que les plateformes développent leurs projets, soit, même si on peut regretter qu’elles se refusent à passer par la case sortie en salle. Le débat a fait l’actualité du Festival de ces dernières, quand il avait encore lieu… mais avec Disney, c’est différent. Depuis quelques années, les nouveaux dirigeants qui n’ont plus rien à voir avec la philosophie de son créateur, Walt Disney, ont décidé de reprendre leur catalogue de dessins animés pour en faire des films en chair et en os, des « fiction-live ». L’an passé, LE ROI LION a fait plus de 10 millions d’entrées en salle en France, soit le meilleur score de 2019. L’année 2020 devait être le tour de MULAN maintes fois repoussé pour cause de coronavirus. Eh bien, vous ne le verrez pas à moins de l’acheter sur Disney + pour une trentaine d’euros. En effet, la firme américaine a décidé de sortir MULAN directement sur sa plateforme dans tous les pays où elle est disponible, soit toute l’Europe. Cette décision est de nature à porter un préjudice incroyable aux circuits de salles qui risquent de fermer les uns derrière les autres, victimes du virus et de Disney, un autre virus de la profession. Clairement, les dirigeants de la firme américaine n’ont absolument rien à faire des salles de cinéma. Seule leur importe la réalisation de leurs profits.
Boycottons MULAN !
Et si le consommateur responsable et cinéphile boycottait les films Disney et son dernier MULAN, remake du Dessin Animé ? Il vous faut un argument supplémentaire sur le mépris affiché envers le continent européen de la part de Disney ? MULAN sortira bien en salle dans un grand pays d’Asie : la Chine ! Inouï non ? Quand on pense aux tensions actuelles entre le président américain et son homologue chinois ! Mais tout cela, vous l’aurez bien compris, n’est qu’une farce, un amusement pour les médias, pour écrire des lignes. La réalité est tout autre : « Money is money ». Le reste, ma foi, ma p’tite dame, on s’en fiche ! Cela prouve aussi le peu de puissance, de place, de poids qu’occupe l’Europe dans le concert du monde. Un exemple, le cinéma, qui en dit long sur l’incurie des dirigeants de la Commission de Bruxelles pour faire pression sur les Américains, entre autres. Allez, le cinéma en salle sera mort demain si rien n’est fait pour arrêter ces pratiques, il suffit juste d’un peu de volonté politique… mais existe-t-elle encore en France et en Europe ?
Raymond Aquila