Mais le pire dans cette bouillie de match, ce n’est pas le score, quoique bien lourd, mais la manière. Aucune révolte, aucun engagement, aucune remise en question.
Des renforts nécessaires…
Ça déferle sur le côté gauche niçois avec un Adli en feu et rien ne se passe, aucun replacement, aucune hargne, aucune lecture du jeu. Dans cette défense atone où tous sont responsables, Nsoki, Kamara, Atal, Daniliuc sauf Saliba. Ce dernier s’est démultiplié pour combler les lacunes de ses partenaires mais il ne peut pas tout faire, ni se cloner. Avec 5 Saliba en défense, Nice avait une chance… Cette équipe de Nice manque de personnalités, de joueurs-cadres, on le dit et on le répète, le mercato hivernal est là pour combler les lacunes et l’OGC Nice en a des grosses. Il faut un autre défenseur central d’expérience, Sakho ou un autre (Baysse aurait été une bonne pioche…), un milieu récupérateur également d’expérience et sans doute un attaquant capable de faire des différences. Car le chantier est dans toutes les lignes. Le milieu niçois a été asphyxié par son homologue bordelais et l’attaque azuréenne a manqué de perçant et d’occasions… Sans quelques arrêts de Benitez, Nice aurait pu perdre 5 à 0, ce qu’a confirmé le Bordelais, Adli, en fin de match.
Une défense absente…hormis Saliba
Pour le reste, le match n’a pas révélé un Bordeaux foudre de guerre. Une équipe de Nice vraiment solidaire, vraiment combative, vraiment au niveau du talent de ses joueurs, aurait dû l’emporter. On ergotera longtemps sur ce poteau qui repousse le bon coup de tête de Gouiri alors que Nice n’était mené que 1 à 0. Cela aurait permis l’égalisation… et après ? Est-ce que nous aurions vu une équipe jouer ? Est-ce que Nice aurait retrouvé la fierté de ses couleurs. L’orgueil peut être un défaut mais son manque total est une faute sur un terrain de football. Nice aujourd’hui est 14e et se dirige tout droit en Ligue 2 si rien n’est fait. Et ce n’est pas l’entraîneur qui doit trinquer. Ursea fait ce qu’il peut. Il a essayé de changer de dispositif en passant en 4-3-3. Mais quand le doute est là, rien ne se passe, on regarde les autres jouer. Sur le premier but de Bordeaux, personne n’attaque Adli qui peut tranquillement centrer pour Hwang qui se retrouve seul au cœur des 6m de la défense niçoise ! Sur le 2ème but sur corner, Nsoki ne peut s’interposer face à Baysse que Nice peut regretter… Enfin, sur le 3e, même scénario, Traoré déboule sans être attaqué et prend tout son temps pour servir Basic qui n’a plus qu’à marquer. Pitoyable et indigne de vrais professionnels !
Pascal Gaymard