Après le non-match de la Finale de la Coupe de France, incompréhensible au vu de l’enjeu pour les joueurs, le club, le staff, certes un match volé par un penalty imaginaire sifflé par Mme Frappart, tout le monde attendait une réaction des Aiglons…
Bouanga fait mal au Gym…
Et le résultat a été pitoyable… Au bout d’une première mi-temps où les Niçois ne se sont pas créé UNE SEULE occasion, les Stéphanois de Dupraz en mode commando survie, étaient tout heureux de mener 2 à 0. La messe semblait dite avec Bouanga (un temps pisté par le Gym) extraordinaire avec un premier but de la poitrine à la 11’ qui a rappelé celui d’un certain Dolberg lors d’un match arrêté contre l’OM… C’était il y a si longtemps… Puis, juste avant la mi-temps, Bouanga encore lui perfore la défense niçoise pourtant la meilleure de Ligue 1, sert Boudebouz dont le centre trouve Youssouf pour une reprise de volée superbe dans le petit filet. Sur les deux buts, le gardien niçois, Benitez, ne pouvait absolument rien, lâché qu’il avait été par ses défenseurs… Manifestement, les têtes étaient restées sur la pelouse du Stade de France. Alors oui, certains supporters de Nice ont pété un plomb en détournant un chant sur Emiliano Sala tragiquement disparu lors d’un accident d’avion. Oui il y a eu des insultes contre Mme Frappart qui a volé Nice cette saison à plusieurs avec ses cartons rouges imaginaires et une main en Finale qui n’a jamais décollé du corps de Boudaoui. Et oui encore, ils ont salué toutes les passes des Verts en saluant la sortie des joueurs par une belle bronca tout à fait méritée. Il ne s’agit pas d’excuser le chant sur Sala mais c’est la réaction de Niçois excédés par la bouillie de match que leurs joueurs ont proposé…
Bard, Delort (2) et Boudaoui pour l’espoir…
Le paradoxe est grand puisque c’est peut-être les Nantais qui ont relancé Nice dans la course à l’Europe. En battant sur leur terrain Rennes 2 à 1 dans le derby Breton, ils ont requalifié le Gym au moins pour l’Europa League, au mieux pour la Ligue des Champions… Car la 2ème mi-temps a été bien différente de la 1ère. A la mi-temps, Jean-Clair Todibo et Dante ont parlé en premiers et ont, dixit tout le monde, trouvé les mots pour remobiliser une équipe en perdition. Ensuite, Christophe Galtier a donné ses consignes, a mis le doigt sur le respect du plan du jeu, a remis les joueurs sur les rails… Ce qui a sans doute sauvé les Aiglons, c’est qu’ils ont réduit le score très vite avec une frappe sublime de Bard (53’), l’un des meilleurs Niçois avec Delort, toujours lui, qui a ajouté deux buts à son compteur, l’un sur un coup-franc supersonique de 25m (60’) pour l’égalisation et un autre, deux minutes plus tard, sur une combinaison avec Todibo et Kluivert permettant à l’avant-centre de tromper Bernardoni, le goal Vert, de près. A la 80’, à dix minutes de la fin du match, Boudaoui a enterré les espoirs Stéphanois suite à un long dégagement de Benitez dévié par Delort. La reprise de volée de Boudaoui a répondu à celle de Youssouf de la 1ère mi-temps… 4 à 2, ce sera le score final alors que Benitez a sorti encore deux arrêts pour contrer Aouchiche aux 87’ et 88’… Nice est 4ème et devra absolument battre Lille et Reims pour conserver son rag et l’espoir de disputer une Coupe d’Europe l’an prochain. Ils en sont capables, mais du pire aussi…
Pascal Gaymard