Cela a été le cas durant 75mn avec des occasions de part et d’autre et un superbe but de Kasper Dolberg. Il a hérité à la 49’ d’un centre parfait de Lotomba qui avait remplacé Atal blessé dès la 7’. 1 à 0 pour le Gym.
Deux gardiens en feu comme le public…
La première mi-temps avait été équilibrée avec des trois occasions de Under (par deux fois dont une, seul face au gardien niçois…), Payet (sur un coup franc très bien ajusté) qui ont obligé Benitez, le gardien niçois, à étaler toute sa classe, mais aussi de Saliba, l’ex-Niçois, qui aurait pu par deux fois, jouer un sale tour à son ancienne équipe (merci Dante). Nice n’était pas en reste. Dès la 3’, la faute de Boubacar Kamara sur Kluivert aurait mérité un carton rouge. À la 16’, Dolberg intenable passe à Boudaoui qui se heurte à Mandanda, Dolberg reprend et le gardien olympien détourne à nouveau la frappe du Danois. Boudaoui encore à la 41’ servi par Gouiri aurait pu ouvrir la marque. À la 42’, le speaker du stade met en garde les supporters contre des jets de bouteilles en plastique. Auparavant, dès la 9’, Jorge Sampaoli, l’entraîneur marseillais, s’était déjà attrapé avec le 4e arbitre… L’atmosphère est électrique… À la mi-temps, toujours 0 à 0.
Le but de Dolberg…
Après un passage au vestiaire, Christophe Galtier a décidé de resserrer les boulons et la seconde période était un festival niçois, démontrant l’incapacité des Olympiens à être dangereux. Après l’ouverture du score à la 49’ par Dolberg de la poitrine, c’est Lemina à la 53’ qui de la tête force Mandanda à un arrêt de grande classe. Les Marseillais qui ont la possession du ballon se créent des occasions (De la Fuente, Alvaro, Rongier) mais sans jamais inquiéter Benitez. De son côté, Nice pousse toujours en exploitant le moindre contre par Boudaoui ou Lemina… Lors d’un corner pour l’OM, Payet fait face à une pluie de bouteilles d’eau en plastique et en reçoit une dans le dos. Frustration d’un joueur, énervement dans un derby toujours spécial entre l’OGCN et l’OM ? Le milieu marseillais ramasse la bouteille et la jette en tribune. Il est aidé par Guendouzi et Alvaro qui à leur tour envoient des bouteilles en tribune. Quant à Sampaoli, l’entraîneur marseillais, il semble incontrôlable comme le prouvent les images.
Provocation de Payet, envahissement du terrain…
Colère des Ultras dans les tribunes dont une cinquantaine décide d’envahir le terrain. Dès lors, tout devient confus. Le service d’ordre de Marseille s’en mêle, les joueurs niçois qui ont toujours essayé de calmer le jeu et les supporters se prennent des coups par leurs homologues marseillais… L’arbitre décide d’arrêter le match. L’attente sera longue. Les CRS entrent sur le terrain, le président de Nice, Jean-Pierre Rivère, va par deux fois discuter avec les supporters afin de les calmer afin que le match puisse reprendre. L’incertitude est totale. Le préfet des Alpes-Maritimes et le représentant de la Ligue Française de Football décident que la sécurité est assurée et que le match peut reprendre. L’arbitre est hésitant mais finalement, les joueurs niçois entrent à nouveau sur le terrain, puis les arbitres… mais pas les joueurs marseillais. Le président Pablo Longoria estimant que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour ses joueurs. Le corner n’ayant personne pour le tirer, l’arbitre déclare à presque minuit que le match est gagné pour l’OGC Nice.
Inqualifiables…
Nul doute qu’en coulisses, le match ne fait que commencer. Les sanctions devraient être lourdes contre Nice. Envoyer des bouteilles d’eau sur les joueurs marseillais est un acte inqualifiable mais il existe sur tous les stades. Par contre, un joueur qui se veut responsable se contente de ramasser ladite bouteille et de la porter à l’arbitre qui fera un rapport. Il peut même décider à ce moment d’arrêter le match… Mais renvoyer les bouteilles en tribune comme l’ont fait plusieurs joueurs marseillais est un acte tout autant inqualifiable. La réaction hystérique de leur entraîneur est indigne d’un éducateur responsable. La rancune entre Nice et Marseille était tenace et viscérale, elle est devenue l’espace d’un soir, historique. Le match retour s’annonce des plus houleux.
Pascal Gaymard