Nice n’avait plus gagné au stade Louis II depuis plus de 10 ans, mais plus rien ne semble pouvoir arrêter les Aiglons qui rêvent de côtoyer les sommets !
2 buts et 1 passe décisive pour Moffi
Durant 9 mn, les 22 protagonistes se sont observés et aucun d’entre eux ne semblaient vouloir déverrouiller cette rencontre. Oui mais voilà, les Niçois et leur entraîneur stratège, Didier Digard, ont eu 10 jours pour préparer le plus court des déplacements de la saison, soit 22 kms. Et ils ont bien analysé le jeu de leurs adversaires. Sur des longues passes, les Niçois ont marqué par deux fois avec Terem Moffi qui a battu Disasi sur son premier but sur une ouverture judicieuse de Dante et qui a pris le meilleur sur Matsima sur son 2ème but après un lancement idéal par Thuram. Sur le 3ème but, c’est encore Moffi qui très intelligemment, effectue un centre parfait pour Thuram qui bat d’une frappe imparable un Nübel très faible sur l’ensemble de cette 1ère mi-temps. En défense, la paire Dante/Todibo a été une nouvelle fois impériale… Seul le jeune Amraoui semblait un peu en retrait sur son côté gauche. Le seul joueur monégasque intéressant était le jeune Ben Seghir mais qui semblait bien seul à lutter… Seule ombre au tableau, le carton injuste de Ramsay, la faute ayant été commise par un joueur monégasque sur son coéquipier… et sa sortie sur blessure quelques minutes après. Dans les tribunes, Jim Radcliffe pouvait laisser exulter sa joie…
Les Diop face à face
Dès la seconde période, le contrôle poitrine puis genou avec tir du pied droit de Thuram était de toute beauté et aurait mérité un meilleur sort. Le corner derrière ne donnera rien… Les Niçois sont revenus avec la même envie bien que les Monégasques essayaient d’être plus présents avec les rentrées de Golovin et Ben Yedder. A une demi-heure de la fin, ils ne s’étaient pas procuré une seule occasion dangereuse du match… Il était déchainé l’ancien stagiaire Monégasque, un pied droit, pied gauche pour Boudaoui aurait pu faire de Thuram l’auteur d’un petit chef d’œuvre. Mais le tir de Boudaoui s’est heurté à la défense de Monaco. La bonne occupation du terrain et la justesse technique des Niçois en faisaient les maîtres du terrain. A la 66’, un dégagement Niçois toujours pour Moffi a failli faire mouche. La demi-volée du Nigérian a inquiété Nübel qui est parvenu à dévier cette belle frappe. A la 70’, Sofiane Diop, le Niçois fait son entrée face à son petit frère, Edan Diop, côté monégasque. D’emblée, il a réalisé une incursion remarquable dans la surface de réparation de Monaco sans que son centre ne trouve preneur. Moffi encore essaie de déborder et obtient un corner. Les Monégasques ont semblé fatigués et empruntés.
Des Niçois solidaires et impériaux
Il aura fallu attendre la 79’ pour voir un bon centre de Diatta repris par Caio Enrique qui aurait dû cadrer à défaut de marquer… C’’est à ce moment que Brahimi remplace Moffi et Barkley, Laborde. Sur un énième dégagement Niçois, Brahimi se retrouve seul devant le goal monégasque mais le retour de Disasi l’empêche de marquer. Toujours la même séquence. Il faut remonter à janvier 1966 pour retrouver un 3 à 0 de Nice à Monaco. Ben Yedder s’emmêle les pinceaux dans la surface et sa frappe écrasée ne peut inquiéter un Schmeichel encore tranquille sur un tir de Fofana dans la foulée. Youssouf défend très bien devant Ben Yedder alors que les Monégasques étaient à 3 contre 2 Niçois. Lotomba a encore réalisé un match détonnant et étonnant. La dernière occasion sera Niçoise avec un beau tir de Barkley dévié par Nübel et une reprise derrière de Diop de peu à côté. Manifestement, les Monégasques n’y étaient pas et avec 41 points, Nice revient 7ème proche des places européennes. Et justement, en parlant Europe, les Aiglons iront en Moldavie face au Sheriff Tiraspol le 9 mars puis au retour à Nice, le 16 mars. Ils sont l’un des derniers espoirs de la France pour conserver un indice UEFA intéressant et une 5ème place si importante pour la future Ligue des Champions avec 4 clubs Français qualifiés. Les Niçois ont quitté le terrain par un tour d’honneur bien mérité. Quel match et quel bonheur !
Pascal Gaymard