Mais encore une fois, le plus préoccupant dans ce match, c’est la faillite collective d’un groupe qui n’a jamais vraiment voulu jouer au football.
Lotomba envoûté et exclu…
Les Aiglons sont restés en mode « Fantômes », laissant les Dogues lillois développer leur jeu sans vraiment être attaqués hormis par un Lotomba toujours en retard sur Bamba. Après une première faute à la 34e minute très dangereuse qui déjà aurait dû lui valoir un rouge, Lotomba n’écope que d’un jaune de la part de l’arbitre du match, Amaury Delerue. À la mi-temps, sans doute qu’Adrian Ursea, aurait dû le remplacer par Pelmard mais l’entraîneur niçois a préféré le garder sur la pelouse. Mal lui en a pris. Ne tirant aucune leçon de son carton précédent, Lotomba s’est encore distingué sur une faute identique à la première sur le même Bamba. La sanction inévitable, un autre jaune qui veut dire rouge et exclusion immédiate. Déjà à 11 contre 11, les Niçois semblaient à la dérive, incapables d’être dangereux. Mais à 10 contre 11, c’était mission impossible tant les Aiglons étaient faibles. Les Turcs ont tué une nouvelle fois Catherine Ségurane. Yilmaz d’une belle frappe avait trouvé le petit filet de Benitez, impuissant. Celik, à la 56e, après un mauvais renvoi de la tête de Saliba, une erreur peu commune pour le défenseur niçois, reprenait la balle en demi-volée ne laissant aucune chance à Benitez. 2 à 0 à 10 contre 11, autant dire que les Niçois, déjà pas très combatifs, ont baissé les bras.
Atal et Claude-Maurice seulement… par apparitions
Dans tout le match, hormis un centre tir d’Atal, le gardien lillois, Maignan, a passé une soirée de vacances. Et encore, le score aurait pu être plus lourd puisque bien lancé dans la profondeur, Yilmaz s’est présenté seul face à Benitez (64e) mais le portier niçois a été sauvé par son poteau. Les ultras niçois, très proches des Dogues Virage Est, leurs homologues nordistes, avaient déployé une banderole devant le centre de formation : « Faites-nous plaisir par procuration, on veut Lille champion ». Manifestement, ils ont été entendus. Les Niçois ont été amorphes. Seuls Atal pour son centre-tir et ses courses et Claude-Maurice par sa technique, sa présence (et encore plutôt en 2ème mi-temps), et sa vitesse balle au pied a donné l’illusion qu’il y avait bien une équipe en face du LOSC. Adrian Ursea a parlé de « plan pour déjouer leur pressing en profitant des espaces ». Des intentions mais visiblement pas les joueurs qui vont avec… Il ne reste aux Niçois qu’à battre à domicile, Brest (le 9 mai) et Strasbourg (le 16 mai) pour terminer au mieux à la 8ème place, sachant que la dernière journée à Lyon (le 23 mai) sent bon le carton. Après, il faudra reconstruire avec un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs, tout un chantier…
Pascal Gaymard