L’idée de Didier Digard était simple, « ne jamais reculer, être agressif, sur eux, pour les faire douter »… et tout a marché à merveille.
Didier Digard, entraîneur providentiel ?
Au final, au sein du club, on se prend à croire que Didier Digard pourrait rester entraîneur même après cette saison à l’image d’un Franck Haise à Lens que personne n’attendait et qui est devenu le coach emblématique des Sang et Or… De là à croire que Florent Ghisolfi serait un sorcier…, lui qui avait lancé Franck Haise… Bref, Nice a su imposer son jeu pour gagner logiquement à Bollaert ce qu’a reconnu l’entraîneur Lensois estimant que « les Niçois étaient un peu plus forts que nous ». Et pourtant, rien n’a été facile avec deux sorties de taille sur blessures, celle de Boudaoui à la 21’ suite à une semelle de Saïd, puis de Todibo à la 59’ après une gêne musculaire. A priori, les bobos ne seraient pas de nature à les empêcher d’être sur le pré au Vélodrome lors du match de dimanche soir à 20h45 face à l’ennemi héréditaire, l’OM… Nice a enregistré un taux de possession de 57% ce qui vérifie que c’est une équipe aime avoir et conserver le ballon.
Youssouf, une bonne pioche…
Dans le jeu, force est de constater que les Aiglons ont asphyxié leurs homologues en défendant haut et en ne laissant que très peu d’espaces. Encore faut-il avoir les joueurs et les jambes pour le faire. A ce jeu, la venue de l’international Burundais, Youssouf en provenance de Turquie pour 10 ME, prouve encore le talent du staff Niçois. C’est assurément une bonne pioche, le joueur défendant et organisant le jeu comme s’il était Niçois depuis des lustres. En défense ou au milieu, il est très polyvalent et devrait rendre d’énormes services à l’OGC Nice en cette 2ème partie de saison. Avec cette 8ème place, à 9 points de Rennes et 10 de Monaco pour les places européennes, les Niçois peuvent y croire, surtout s’ils battent l’OM dimanche et Monaco le 26 février… Lens, un déclic ? Sans doute car l’exploit est de taille quand on sait que le PSG avait perdu sur cette pelouse 3 à 1…
Mendy le culot, Laborde le buteur…
D’emblée, la volée de Mendy, 18 ans, lancé dans le grand bain (de préférence à Bard) après l’entrée de Bouanani face à Lille, a prouvé que les choix de l’entraîneur, Didier Digard, étaient payants. Plus tard, à la 57’, c’est sur une déviation de la tête du même Mendy après un corner de Ramsey, que Laborde marquera de près, battant l’excellent Samba. En deux matchs et deux buts, Laborde aura rapporté 6 points à Nice… L’arrivée de Moffi, pas qualifié contre Lens (mais qui le sera face à l’OM), devrait lui faire le plus grand bien. Il pourra tourner autour de lui et nul doute que cette association devrait s’avérait bénéfique à très court terme. Du côté, Lensois, Fofana aurait pu, par deux fois, marquer notamment à la 67’, suite à une perte de balle de Viti, mais son tir s’est écrasé sur la barre transversale. Viti s’est rattrapé à la 84’ en gagnant son duel face à Sotoca. Quant à Schmeichel, de retour en grâce (arrêts aux 12’ et 67’) a été à nouveau sauvé après le poteau face aux Lillois. Les Nordistes conviennent bien aux Sudistes de Nice.
Un collectif Niçois retrouvé…
Mais c’est toute l’équipe qui est à féliciter car l’enthousiasme est désormais leur valeur commune. Tout le monde joue pour tout le monde, un collectif est né. Ramsay retrouve ses qualités, Lotomba à gauche ou à droite est excellent, Schmeichel est de plus en plus rassurant, Youssouf a fait preuve d’une belle activité, Dante/Todibo, impériaux comme à leur habitude, Diop enfin au niveau, Thuram hyperactif, Mendy comme Bouanani, a fait preuve d’un culot incroyable, et enfin Laborde a été le buteur providentiel. Charly Loubet a dû apprécier de là-haut, lui l’attaquant d’un Gym grandiose dont il a été l’un des rouages essentiels. Après l’OM, Nice recevra deux fois, Ajaccio puis Reims, les 10 et 18 février prochains. Avant Monaco le 26 février. A ce moment-là, il faudra regarder le classement et le nombre de points du Gym pour savoir si le rêve est permis…
Pascal Gaymard