Et pourtant… Au vu de la physionomie du match, c’est bien, comme l’a dit l’entraîneur des Bretons de l’En Avant Guingamp, Sylvain Ripoll, « la meilleure équipe qui a gagné. Cannes a proposé une intensité de haut niveau… L’AS Cannes a décroché une qualification logique ».
Vanni incroyable, Abbas et Gonçalves buteurs !
Les Guingampais étaient prévenus, cette équipe de National 4 pouvait être redoutable et avait déjà éliminé deux équipes de Ligue 2… Alors, dès le début du match, les Bretons se sont rués vers les buts gardés par Vanni qui n’a rien lâché avec des arrêts à la 9’, 28’, 42’, 64’ et 78’. A-t-il sauvé son équipe ? Oui, assurément. Après, comme l’avait dit l’entraîneur azuréen, Damien Ott : « On ne va pas changer notre façon de jouer ». Et nous avons vu un Abbas, tout juste remis de sa blessure, courir comme un cabri et adressé un 1er tir à la 21’, repoussé par le gardien Guingampais, Niasse, avant de la battre d’un bel enroulé deux minutes plus tard. 1 à 0. Ces Cannois étaient déchaînés et 7 minutes après cette ouverture du score, un miracle va se produire. Gonçalves voit le gardien Breton avancé et tente un lob des 50m qui fait mouche ! 2 à 0 alors que Niasse culmine à 1m96 !
Dominguez tue le match
Mais dès la reprise (46’), c’est la douche froide. Très remontés dans le vestiaire par leur entraîneur (sans doute), Siwe de la tête réduit le score : 2 à 1. Tout reste à faire pour les Cannois. Vanni va sortir dans les pieds de Gomis pour éviter l’égalisation. Et la délivrance va arriver à la 69’ avec un service impeccable de N’Diaye pour Dominguez, le meilleur buteur de l’équipe qui d’un tir piqué, trompe Niasse : 3 à 1 ! Le stade explose et tout le monde dans les tribunes, sur le banc et sur le terrain commence à croire à un exploit historique, la qualification pour les demi-finales de la Coupe de France ! Vanni sortira une manchette d’un autre monde pour contrer le tir très fort de Guendouz. C’est fini, Cannes rejoint le PSG, Reims et Dunkerque (vainqueur surprise de Brest) en demi-finale. Quel bonheur ! Et un beau cadeau pour Bernard Brochand qui était mort le jour même…
Pascal Gaymard