Il était arrivé en juin 2011 officialisant le 23 du mois, la cession de 51% des parts des 4 décisionnaires de l’OGC Nice de l’époque, Gilbert Stellardo à leur tête avec Marcel Governatori, Louis Bacchialoni, et Jean Bessis.
Stellardo cède la place à Rivère
Il ne faut pas oublier que Gilbert Stellardo avait amené 12 millions d’€ au club mais en juin 2011, il fallait un nouvel élan et de nouveaux moyens. Les 11 millions d’€ de Jean-Pierre Rivère étaient donc la bienvenue. La campagne de recrutements sous la houlette d’Éric Roy se révélera un vrai gâchis qui coûtera sa place à l’entraîneur du Gym qui fait le bonheur de Brest aujourd’hui. L’objectif était clair : que Nice soit dans les 10 premiers. Ce n’est pas gagné car l’OGCN se maintient in-extremis grâce à René Marsiglia qui a su remotiver ses troupes pour gagner 4 à 3 à Lyon et se maintenir en Ligue 1. Il sera tout de même remercié car le président a jeté son dévolu sur Claude Puel pour franchir un autre pallier… Cela reste pour Jean-Pierre Rivère la décision la plus difficile de ses 14 années… A la fin de la saison 2012-2013, Nice termine 4ème grâce à un dernier but de Dario Cvitanich à Ajaccio, victoire 2 à 0.
Des paris fous : Ben Arfa, Balotelli, Favre…
Deux ans plus tard, il tente un pari fou, il signe Hatem Ben Arfa qui va enflammer le pré Niçois par ses dribbles et ses buts. Suivront Mario Balotelli, Super Mario, comme les supporters l’appelleront, Younès Belhanda, Dante, et un raté, l’international Néerlandais, Wesley Sneijder. Lucien Favre sera aussi un pari gagnant puisqu’il amènera le club à nouveau en coupes européennes avec un tour préliminaire de Ligue des Champions gagnant face à l’Ajax d’Amsterdam avant de sombrer devant Naples… Cela attire les convoitises et un attelage américano-chinois avec Chien Lee, Alex Zheng, Elliot Hayes et Paul Conway récupèrent 80% des parts. On croit que Nice est parti pour jouer les premiers rôles, il n’en sera rien. Ces quatre-là ne rêvent que d’une belle opération financière ce qui fera dire aux supporters que le Chien n’a pas sa place à Nice… Pour leur forcer la main, le président Rivère et son directeur général à qui Nice doit tant, Julien Fournier, quittent le club en janvier 2019.
L’arrivée des frères Radcliffe en 2019…
Ils ne resteront pas longtemps sur la touche puisqu’en août de la même année, ils reviennent aux commandes du club sur la pression des nouveaux propriétaires, les frères (Jim et Bob) Radcliffe qui ont mis 100 millions d’€ pour racheter le Gym. Là encore, les supporters se remettent à rêver car les Anglais veulent tout simplement concurrencer le PSG des Qataris… Cela ne durera qu’une saison car, très vite, on comprend à Nice, que les regards des Anglais d’INEOS se portent ailleurs, ver leur club de cœur, Manchester United où ils vont investir des milliards là où ils refusent quelques millions au club de la Côte d’Azur… Et puis, Jean-Pierre Rivère va connaître l’une de ses plus grandes désillusions avec la défaite sous l’ère Christophe Galtier, en finale de la Coupe de France, devant des Nantais vraiment à leur portée (1 à 0). Mais en interne, dans le vestiaire, rien n’allait plus… et le divorce est consommé entre les joueurs et l’entraîneur qui ne parle plus au directeur général…
L’avenir du Gym ? Bocquet-Haise-Maurice
Pour succéder à Christophe Galtier parti au PSG, le président fait revenir Lucien Favre. Ce sera un échec… Est-ce cela qui l’a fait jeter l’éponge ? Il semblerait que ces centres d’intérêts se soient portés vers le cinéma avec un scénario qu’il aimerait bien voir produit… De ses 14 années, il restera un bilan en termes de structures du club, élogieux. Tout d’abord, le grand stade de l’Allianz Riviera qui bien qu’il a longtemps souffert d’une pelouse déficiente, est un bel outil même s’il n’appartient pas au club. Il y a surtout le centre d’entraînement pour un investissement d e13,5 M€ qui manquait tant au Gym. Jean-Pierre Rivère aura su s’entourer des bonnes personnes au bon moment. Aujourd’hui, tout est solide à Nice avec un PDG désormais qui a tous les pouvoirs, Fabrice Bocquet, qui travaille de concert et en totale harmonie avec l’entraîneur, Franck Haise, et le directeur sportif, Florian Maurice. L’OGC Nice dispose de tous les outils pour être un grand club, reste à savoir s’il aura les moyens de ses ambitions au vu des restrictions budgétaires imposées par les propriétaires Anglais…
Pascal Gaymard