Je ne sais pas vous mais moi, cette époque me fait peur. Voltaire disait : « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Eric Zemmour est intervenu le 28 septembre dernier au séminaire des Droites organisé par Marion Maréchal. Dans son discours d’une trentaine de minutes, il a dénoncé la fin « du mâle blanc hétérosexuel, les méfaits de l’immigration, la colonisation de la France et par extension de l’Europe par l’Islam ». Ses idées sont connues et ont été fortement applaudies par l’auditoire de ce colloque des Droites. Est-on d’accord avec tout ce que dit ce polémiste ? La question n’est pas là. Nous sommes dans un Etat de droit et chacun peut dire ce qu’il pense. La dictature de la bien-pensance n’a aucun mandat pour interdire à quiconque de s’exprimer. Dans ce contexte, les déclarations d’un ex-président de la République, François Hollande, parlant de la responsabilité des médias qui font travailler Eric Zemmour est juste inouïe, incroyable, inadmissible. Mais cela fait bien longtemps que les limites de la décence sont dépassées quand il s’agit de s’attaquer « à l’hydre fasciste des extrémistes de droite qui véhiculent des idées anti-mondialistes, anti-universalistes, anti-immigration ». RTL a « bien réagi » en supprimant ipso-facto la participation au débat de 8h20 d’Eric Zemmour même si le communiqué ajoute : « dans le cadre de la pluralité des opinions à laquelle RTL est attachée, la porte ne lui est pas fermée », en tant qu’invité lors d’émissions. Dans la foulée, le plus gros consommateur d’huile de palme de France, Nutella, vient d’annoncer qu’elle refusait désormais que ses publicités soient diffusées durant l’émission de Zemmour sur Paris Première… Les censeurs sont de retour comme au bon vieux temps de la dictature. Les progressistes de tout poil sont en guerre contre Zemmour mais au-delà, c’est contre toute idée d’identité française, de Nation française, de racines historiques françaises qu’ils crachent comme autant de freins à l’avènement d’un monde unique à la « Benetton » qu’ils appellent de leurs vœux. Eric Zemmour a conclu en évoquant « la nécessité de la préférence nationale…pour conserver notre identité… ». Tant que des Eric Zemmour pourront s’exprimer, il y aura encore une espérance dans ce pays. Après, comme il le dit, « nous aurons des raisons d’avoir peur »…
Raymond Aquila