C’est osé un tel titre alors que le film aborde le difficile sujet de l’euthanasie. Susan Sarandon (Lily) campe une femme heureuse, très entourée par un mari aimant joué par Sam Neill (Paul), deux filles attentionnées, l’aînée jouée par Kate Winslet (Jennifer) accompagnée de son mari, Rann Wilson (Michael) et de leur fils, Anson Boon (Jonathan), la cadette, Mia Wasikowska (Anna) avec son amie de cœur, Bex Taylor-Klaus (Chris), et une amie de la famille et de Lily, Lindsay Duncan alias Liz.
Quand elle décide de convoquer pour un weekend toute cette belle famille pour leur annoncer qu’elle veut mettre fin à ses jours, les fêlures, tensions, non-dits vont ressortir et la belle harmonie va voler en éclats.
Le procédé est déjà vu et un film choral peut s’avérer très casse-gueule. Mais là, au fur et à mesure que les tensions s’exacerbent, tout ce petit monde, étonnamment, trouve son espace, son rôle, ses scènes. Le puzzle prend forme et les superbes Susan Sarandon et Sam Neill portent tous les autres comédiens plus haut. La performance de Kate Winslet, comme de Mia Wasikowska sont aussi à souligner. Bref, alors que le sujet est particulièrement triste, une maladie dégénérative irrécupérable, le spectateur se prend à aimer chaque personnage et sort de ce film avec un message d’espoir renouvelé. BLACKBIRD est un grand film signé Roger Michell.
À voir.
Pascal Gaymard