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CINÉMA – 48e César : La Nuit du 12, la preuve par 6 !

Il n’était pas si attendu, nous avions préféré de loin, En Corps ou Novembre, mais c’est bien La Nuit du 12 qui a tout raflé à cette 48ème cérémonie des César avec 6 récompenses.

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Cette édition à l’Olympia a été interrompue deux fois par les militants écologistes de Dernière Rénovation, les mêmes qui balancent des plats sur les œuvres d’Art ou qui passent leur temps à interrompre les spectacles comme la représentation de La Flûte Enchantée à l’Opéra Bastille…

Meilleurs comédiens : Virginie Efira et Benoît Magimel

Ahmed Sylla s’était gentiment moqué, il a dû faire des excuses… Drôle d’époque où le politiquement correct est devenu un dogme avec lequel on ne peut plus plaisanté, ni même avoir un débat ou un avis contraire sur ces méthodes… Si l’an passé, les polémiques s’étaient tues contrairement au J’Accuse d’il y a 2 ans… Encore une fois, Jean Dujardin n’a pas eu de César qu’il aurait mérité pour Novembre de Cédric Jimenez qui est bredouille comme l’an passé avec le meilleur film de l’année, Bac Nord… C’est Benoît Magimel qui pour la 2ème année consécutive, un exploit jamais égalé jusqu’à présent, qui remporte son 3ème César du Meilleur Acteur pour Pacifiction, Tourments sur les îles d’Albert Serra. Côté femme, c’est enfin Virginie Efira qui l’emporte pour Revoir Paris (nous l’avions aimé encore plus dans En Attendant Bojangles) d’Alice Winocour. Le premier a salué « l’immense liberté qu’il a eu sur le tournage », la seconde a insisté sur « l’hommage rendu aux victimes » lors des attentats de Novembre 2015.

Meilleurs Seconds rôles : Noémie Merlant et Bouli Lanners

Tout avait bien débuté avec un Jamel drôle notamment lorsqu’il a évoqué « une Will Smith » soit la fameuse claque du pétage de plomb de l’acteur à la dernière cérémonie des Oscars… Son équivalent en France ? Ce serait pour lui, Denis Ménochet… Alors, il préfère vanner Pierre Niney, « il est plus prenable »… Le co-animateur, Tahar Rahim, a été des plus sages pour une cérémonie finalement bien conventionnelle. Alors, venons-en aux lauréats de cette soirée si sage. L’Innocent repart avec deux César, celui de Meilleur Second Rôle à Noémie Merlant alors qu’Anouk Grinberg le méritant tant… pour le même film. Il prend aussi le Meilleur Scénario Original. Il en est de même pour  A Plein Temps qui remporte la Musique originale pour Irène Dresel et le meilleur montage pour Mathilde Van de Moortel. Et puis, il y a les évidences comme le Meilleur acteur dans un second rôle pour Bouli Lanners, « un bonheur et un moment improbable pour moi », les Meilleurs Effets spéciaux pour Laurens Ehrmann pour Notre-Dame Brûle, les Meilleurs Costumes (Gigi Lepage) et Décors (Christian Marti) pour Simone, le Voyage du Siècle.

6 César dont Meilleurs Film et Réalisateur pour la Nuit du 12

Et puis, il y a des résultats qui n’étaient pas notre choix mais qui ne suscite guère de débats comme le Meilleur film d’animation pour Ma Famille Afghane, le Meilleur Documentaire pour Retour à Reims (Fragments), le Meilleur Film étranger pour As Bestas, les Meilleurs Espoirs, Féminin pour Nadia Tereszkiewicz pour Les Amandiers, et Masculin pour Bastien Bouillon pour La Nuit du 12 qui au total, aura récolté 6 trophées. C’est le grand gagnant de la soirée avec les prestigieux prix de Meilleur Réalisateur et Meilleur film. Le sujet : un féminicide qui est resté non résolu. Dominik Moll s’est félicité qu’en France, « il y a une appétence pour des films qui sortent des sentiers battus ». Les hommages n’ont pas échappé aux polémiques. Si celui sur Jean-Luc Godard est passé bien que son dernier film prête à débats, celui sur David Fincher a fait réagir les réseaux sociaux car Brad Pitt est venu saluer et dire tout le bien qu’il pense de son réalisateur fétiche avec lequel il a tourné trois films. Oui, mais voilà, il est accusé de violences envers son ex-femme, Angélina Jolie, ce qui n’a pas échappé certains internautes parlant même de « honte »… La parole de la fin, nous la laissons à l’intéressé, David Fincher : « Le cinéma a 100 ans, on effleure à peine son potentiel ».

Pascal Gaymard

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