C’est tôt dans la matinée ce lundi que deux policiers ont été agressés devant le commissariat de Cannes, dans leur véhicule de service par un individu armé d’un couteau. C’est un troisième policier, situé à l’arrière de la voiture, qui est sorti pour faire feu sur l’assaillant. Le gilet pare-balles du premier agent de police a fort heureusement permis d’éviter une blessure. Le suspect aurait déclaré agir « au nom du Prophète ».
L’agresseur : un Algérien non fiché selon le Ministre
Le suspect, dont le pronostic vital est engagé, est un Algérien de 37 ans détenteur d’un titre de séjour italien. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place pour apporter son soutien a dévoilé l’historique de l’assaillant . « L’individu était régulièrement sur le territoire national et est arrivé en Europe à la fin des années 2000, vers 2009-2010, puis en France vers 2016. Depuis plusieurs semaines il avait demandé une carte de résident en France que la Préfecture ne lui avait pas octroyé. Il n’a a ma connaissance aucun casier en France et n’était pas fiché S ».
Le Parquet anti-terroriste pas saisi à ce stade
Une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat sur fonctionnaires de police »a indiqué le Parquet de Grasse et a été confiée à l’antenne de Nice de la police judiciaire de Marseille. Si la piste djihadiste est envisagé le parquet anti-terroriste n’est pour l’instant pas saisi mais s’est déplacé sur place.
Une riposte « à la hauteur de l’agression »
Cette agression a suscité de nombreuses réactions et en premier lieu celle du maire de Cannes, David Lisnard. « Je veux d’abord, avec l’ensemble du Conseil municipal de Cannes, confirmer mon soutien plein et entier à nos forces de l’ordre et particulièrement aux policiers agressés au couteau ainsi qu’à leurs collègues qui ont réussi à le maîtriser. Je les ai rencontrés et leur ai exprimé de vive voix. Grâce à leur grand professionnalisme, à leur réactivité et à leurs équipements, aucun d’entre eux n’a été blessé. La riposte a été à la hauteur de l’agression » a expliqué l’édile « je souhaite répéter la nécessité d’une action régalienne effective, méthodique et constante, loin du théâtre politique, des discours de circonstances et de l’émotion collective ».
Andy Calascione