La route de Grasse est en train de changer d’aspect. Cet axe traversant d’Antibes est en train de revivre.
Des arbres multipliés par 2…
Certes, les travaux auraient pu coûter moins cher si aucun aménagement paysager n’avait été effectué comme aucuns travaux sur les réseaux souterrains. Le Bus-tram a été l’occasion de revoir tout le système d’assainissement sur toute la ligne et de permettre l’embellissement de la cité antiboise. Jean Leonetti en a fait l’un de ses slogans préférés : “Nous planterons deux fois plus d’arbres que nous en arracherons”. Au total, au lieu de 51 arbres actuels, il y en aura à l’avenir 111 à la fin du projet d’aménagement. Outre cet aspect environnemental, aucun procès n’est à déplorer sur la ligne. « Toutes les négociations foncières ont été faites par voie amiable soit 8 700 m2 acquis auprès de 21 propriétaires ». Plus que ça encore, la Route de Grasse a toujours été redoutée pour ses inondations à répétition. On se souvient du drame intervenu à la Sarrazine où un jeune couple avait trouvé la mort, emporté par les eaux, il y a plus de 30 ans.
Des travaux de réseaux pour éviter les inondations
Pour y remédier, deux bassins de rétention enterrés d’eaux fluviales ont été créés (3 000 m3). Pour celui de la Croix Rouge, il sera enterré et arboré ce qui coûtera au final près de 3 millions d’euros (dont 1 M€ pour la seule couverture). La grosseur des tubes assurant l’imperméabilité des sols a été multipliée par trois. Cela concerne 4000m de réseaux d’eaux pluviales avec des canalisations de plus de 1m50, 2100m pour les eaux usées à 5m de profondeur et d’une grosseur supérieure à 3m50, et 2000m de réseau d’eau potable. Des opérations de désamiantage sur les anciens réseaux ont été également réalisées. En surface, c’est 1,6 km de voies du Bus-Tram qui seront réalisées.
Un espace partagé entre vélos et piétons
Tout le cheminement entre le giratoire de la Croix Rouge et l’avenue de la Sarrazine sera en accès partagé entre les vélos et les piétons. Pas question d’y rouler trop vite (sinon, il faut prendre la route). La priorité a été donnée aux travaux aux abords du collège Bertone pour la rentrée scolaire où, lors de cette visite de chantier, il ne restait plus que les enrobés goudronnés à réaliser. Rien n’a été laissé au hasard. Les aménagements urbains soit les jardinières en acier, seront enrobés d’un tube afin que personne ne se blesse. « Le but est de concevoir des jardins et bacs grassois comme l’indique le nom de l’avenue ». Les espèces d’arbres aussi, plus exotiques en allant vers le centre et plus champêtres en allant vers le nord de la Route de Grasse. Pour savoir ce que cela donnera en fin de chantier, il faut voir le site arboré de la Croix Rouge et celui de la Sarrazine, « nos deux appartements-témoins », plaisante le maire.
Un investissement de 7 M€ pour 1,6 km
Contrairement à d’autres villes, la voiture ne sera pas oubliée avec plus de places de stationnement, 155 au lieu de 115 auparavant. Durant toute la durée des travaux, deux voies de circulation seront maintenues afin d’écouler les 15 000 véhicules/jour qui passent par cet axe central. Jean Leonetti l’assure : « Ce chantier sur 1,6 km doit être maîtrisé dans tous ses aspects ». Et le dialogue sera constant avec les riverains qui étaient nombreux à participer à cette promenade pédestre pédagogique. Au bout de 1 an et trois mois, la Route de Grasse connaîtra un embellissement certain. « Nous sommes là pour améliorer, embellir, construire un avenir pour notre cité », a conclu le maire. Au final, la phase 2 du Bus-Tram représentera un investissement de 7 millions d’euros et prendra fin en décembre 2022.
Pascal Gaymard