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77ème FESTIVAL DE CANNES : LE FESTIVAL COMME SI VOUS Y ÉTIEZ…… Mercredi 22 mai

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par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel

Mercredi 22 Mai : Pierre Niney est le Comte de Monte Cristo…

C’était à l’heure des JO que le Festival s’est mis en ce mardi avec l’arrivée de la flamme olympique sur les Marches du Palais des Festivals. Portée par Marie-Jo Pérec, accompagnée de nombreux sportifs mais aussi du maire de Cannes David Lisnard, elle a ravi au 7ème Art la vedette l’espace d’une journée. Il faut dire que côté films, il n’y a pas eu de grands événements hormis la présentation hors compétition du COMTE DE MONTE CRISTO de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière. L’énième film sur le roman mythique d’Alexandre Dumas est un projet pharaonique avec 77 jours de tournage dans 40 lieux différents avec dans le rôle-titre, Pierre Niney. Il reprend le rôle d’Edmond Dantès après des stars telles que Claude Brasseur, Jean Marais, Gérard Depardieu et quelques autres. Le final est à la hauteur de l’ambition des initiateurs de ce projet et constitue un excellent divertissement comme le Festival de Cannes peut en proposer entre deux séances plus Art & Essai.

Là où l’incompréhension guette, c’est avec le GRAND TOUR de Miguel Gomez (Les Mille et Une Nuits, Tabou…) qui fait figure d’approximations et de bouts de films. Ce patchwork a été décidé suite à la pandémie du covid qui a empêché de mener à bien le projet d’un tournage dans 8 pays d’Asie. Quand la Chine a fermé ses frontières et les autres ensuite, il a fallu s’adapter et piloter les équipes de film à distance. Il en ressort une œuvre improbable qui a dérouté bien des festivaliers. Sans doute l’un des films les plus faibles vus en Compétition Officielle…

Avec Arnaud et Jean-Marc Larrieu (Tralala, Peindre ou faire l’amour…), et LE ROMAN DE JIM nous allons revisiter le triangle amoureux qui a été l’une des constantes de ce Festival de Cannes. Ici, Laetitia Dosch a eu Jim avec Christophe alias le chanteur Bertrand Belin (déjà vu dans Tralala), marié, 2 enfants. Le gamin sera donc élevé par Aymeric, Karim Leklou en père de substitution. Encore une fois, les frères Larrieu questionnent les liens familiaux, le trio amoureux, l’inconstance féminine. Un beau film qui lui aussi aurait dû être en Compétition Officielle au lieu de cette nouvelle sélection de Cannes Première que Thierry Frémaux défend bec et ongle et qui apparaît comme un lot de consolation…

Il nous restait à découvrir le dernier film de Karim Aïnouz (Le Jeu de la Reine…), MOTEL DESTINO, qui était très attendu sur la Croisette. Et là encore, dans ce Love Motel où tous les fantasmes peuvent se réaliser, il s’agit pour ceux qui dirigent l’établissement, d’un triangle amoureux sur fond de considérations politiques caricaturales. S’ensuit un film érotique où le systématisme des grognements des protagonistes devient répétitifs et superfétatoires tout comme les ressorts d’un scénario prévisibles… De quoi regretté PARTHENOPE de Paolo Sorrentino et sa sirène de beauté, née dans la baie de Naples…

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